Notre Niveau de Difficile

This is the text of a talk I gave recently in the Lévis Branch. Unlike the last time, I just wrote this one out in French from the beginning, so I don’t have an English translation but I may try and find the time to do one and post it.

Bonjour chers frères et sœurs.

Marc-André a fait un discours sur le travail missionnaire il y a quelques semaines. C’était un bon discours, mais pendant son discours, j’ai réalisé qu’il y avait deux grandes différences entre Marc-André et moi. D’abord, quand sœur Bates et moi invitons les jeunes missionnaires à dîner avec nous, nous ne les faisons pas nous joindre par Zoom — nous les invitons en fait dans notre appartement et leur donnons de la vraie nourriture. Deuxièmement, j’aime beaucoup Gilles Tremblay, mais si j’ai une question sur la technologie, c’est le dernier à qui je demanderais de l’aide.

En tant qu’enfant de notre Père céleste, nous avons le pouvoir d’agir. C’est bien, parce que la vie est pleine de choix. Peu importe les choix que nous faisons, la vie peut être difficile.

Comme President Nelson a expliqué—quand nous faisons les alliances avec Dieu, notre vie est rendu plus facile, mais ça ne veut pas dire que notre vie sera facile. “En fait, attendez-vous à de l’opposition.”

Permettez-moi de vous donner quelques exemples de ce que je veux dire.

Pardonner à quelqu’un qui vous a blessé est difficile. Ne pas pardonner à quelqu’un et vivre avec la colère est plus difficile.

Nous choisissons notre niveau de difficile.

Il est difficile d’avoir la foi et de suivre le chemin des alliances. Vivre sans foi ni espérance est plus difficile.

Nous choisissons notre niveau de difficile.

Les deux premiers grands commandements sont d’aimer Dieu et d’aimer son prochain. Aimer Dieu et aimer son prochain peut être difficile. Détester Dieu et détester votre prochain est plus difficile.

Nous choisissons notre niveau de difficile.

Lors d’une conférence générale en octobre 2004, Elder John H. Groberg a posé les deux questions suivantes:

“Qu-y-a-t-il dans l’amour veritable qui touche tous les cœurs? Pourquoi la simple phrase “je vous aime” suscite-t-elle partout une telle joie?

Aujourd’hui, je vais parler de certaines choses que j’ai appris au cours de ma mission sur le pouvoir de l’amour, et combien il est important que nous le choisissions.

L’AMOUR DE DIEU NOUS TRANSFORME

L’amour transforme à la fois le donneur et le récepteur, les transformant en une meilleure version d’eux-mêmes. Comment sommes-nous transformés par l’amour? Premièrement, si nous choisissons, chacun de nous peut être transformé par l’amour de Dieu pour nous.

Elder Jeffrey R. Holland a déclaré

Le premier grand commandement de toute l’éternité est d’aimer Dieu de tout notre cœur, tout notre pouvoir, tout notre esprit et toute notre force. . . . Mais la première grande vérité de toute l’éternité est que Dieu nous aime de tout son cœur, tout son pouvoir, tout son esprit, et toute sa force.”

Parfois, il peut être difficile de ressentir cet amour. 

Elder Dieter F. Uchtdorf a dit:

“[. . .] où que vous soyez, quelque puisse être votre situation, vous n’êtes pas oubliées. Aussi sombres que puissent paraître vos journées, aussi insignificantes que vous ayez le sentiment d’être, aussi éclipsées que vous pensiez être, votre Père Céleste ne vous a pas oubliées. En réalité, il vous aime d’un amour infini.

Réfléchissez à ceci : L’être le plus majestueux, le plus puissant et le plus glorieux de l’univers vous connaît et se souvient de vous ! Vous êtes aimées par le Roi de l’espace infini et du temps éternel !

. . .

Dieu vous aime parce que vous êtes son enfant. Il vous aime même si vous vous sentez de temps en temps seul ou que vous faites des erreurs.”

Mais comment l’amour de Dieu nous transforme-t-il?

Susan H. Porter, dans un discours d’une Conférence Générale , a déclaré

“Lorsque vous savez et comprenez avec quel amour parfait Dieu vous aime, vous son enfant, cela change tout. Cela change la vision que vous avez de vous-même lorsque vous commettez des erreurs. Cela change ce que vous ressentez quand des choses difficiles se produisent. Cela change votre vision des commandements de Dieu. Cela change votre vision des autres et votre capacité de faire changer les choses.”

Nous devons toujours nous rappeler que Dieu nous aime, et que Son amour, si nous choisissons de le permettre, nous transformera en une meilleure version de nous-mêmes.

NOTRE AMOUR POUR NOTRE PROCHAIN NOUS TRANSFORME ET LES TRANSFORME

Deuxiement, notre amour pour notre prochain nous transforme et les transforme.

Christ nous a commandé d’aimer notre prochain. Pourquoi c’est si important?

Comme Dallin H. Oaks a dit,

“[Ce commandement] nous poussent à progresser spirituellement en cherchant à imiter l’amour que Dieu a pour nous.”

Aimer les gens autour de nous les change aussi.

Dans une étude publiée par la Harvard Business Review, les chercheurs ont constatés que

“les gens qui travaillent dans une culture où ils se sentent libres d’exprimer de l’affection, de la tendresse, de l’attention et de la compassion les uns pour les autres étaient plus satisfaits de leur travail, engagés envers l’organisation et responsables de leur rendement.”

Ce principe s’applique avec une force égale, sinon supérieure, dans nos foyers, dans l’église et dans nos communautés. Quand nous nous aimons les uns les autres, et quand nous exprimons cet amour, que ce soit dans l’église, chez nous, ou dans nos communautés, tout le monde est élevé plus haut.

Je sais que c’est vrai à la lumière de mes expériences ici à Québec. J’avais été transformé par l’amour que j’ai ressenti de la part des gens d’ici. Permettez-moi de vous donner un exemple très simple. Soeur Bates et moi assistons à l’Institut le vendredi soir avec les jeunes adultes. Nous ne disons pas grand-chose pendant la classe. Souvent, nous ne disons rien du tout. J’aime me dire que c’est parce que je veux que les jeunes adultes participent et apprennent sans que moi ou sœur Bates dominions la conversation. Et c’est un peu vrai. Mais il est vrai aussi que je ne me sens pas à l’aise d’essayer de m’exprimer en français, parce que mon français n’est pas très bon. Je suis donc en grande partie un participant silencieux pendant les leçons.

Un soir, lors d’une activité de branche, Sœur Freire m’a approché et m’a dit combien elle appréciait de nous avoir—moi et Sœur Bates—dans la classe, et comment elle pensait que nous étions une telle bénédiction pour elle et pour la classe. Elle était très émotive, et j’ai été surpris parce que je ne pensais pas que nous ajoutions vraiment quelque chose de valeur à la classe. Je ne me sentais certainement pas comme la personne qu’elle pensait que j’étais. Soeur Bates, oui. Mais moi, non. Mais, que nous le fassions ou non n’est pas vraiment la question. Le fait est que je pouvais voir et ressentir l’amour sincère de Nivea pour Soeur Bates et moi, et cet amour l’avait clairement transformée un peu. Et cela m’a changé — cela m’a donné envie d’être en classe chaque vendredi, peut-être pour contribuer un peu plus, pour aider davantage les jeunes adultes, pour devenir la personne que Nivea pensait que j’étais.

Nous pouvons tous avoir cet effet sur les autres, si nous nous soucions vraiment d’eux et si nous leur faisons savoir — par la parole et par l’action — que nous les aimons. Si nous aimons notre prochain, ça va nous transformer et eux aussi.

L’AMOUR EST FACILE QUAND ON NE JUGE PAS LES AUTRES

Troisième, l’amour est facile quand on ne juge pas les autres.

Au début de mon discours, j’ai dit qu’aimer notre prochain pouvait être difficile. En vérité, aimer notre prochain peut être très facile — si nous choisissons de ne pas les juger.

C’est parce que lorsque nous jugeons les autres en fonction de leur apparence, de leur langue ou de leur comportement, nous commençons à les classer. Les gens deviennent « africains », « hispaniques » ou « québécois », « libéraux » ou « conservateurs », « riches » ou « pauvres ». Ils sont “gentils” ou ils sont “méchants.” Ils sont des « travailleurs acharnés » ou des « paresseux ». Ils sont des membres de l’église ou non.

Lorsque nous considérons les gens de cette façon, nous ne les considérons pas vraiment comme des personnes — nous commençons à les voir comme des objets. Lorsque nous commençons à les voir comme des objets, ils deviennent des choses qui doivent être “réparées.” Voir quelqu’un comme quelque chose qui doit être réparé, et décider que nous sommes la personne qui va le fixer, n’est pas de l’amour.

Mais lorsque nous nous connectons aux autres à partir d’un lieu d’amour inconditionnel, nous les voyons comme des personnes, comme des enfants de notre Père céleste, avec un but divin et un destin divin. Ils ne sont pas parfaits et ils pèchent, mais nous aussi.

Aux États-Unis, il y a un autocollant de bumper populaire qui dit, “Don’t judge me just because I sin differently than you.” En français, on lirait quelque chose comme “Ne me juge pas juste parce que je pêche d’une  façon différente de toi.”

Quand sœur Bates et moi sommes arrivés à Québec, je ne m’attendais pas à trouver dans l’église la diversité culturelle que nous avons aujourd’hui. Je ne m’attendais pas à ce qu’on me demande de travailler avec les jeunes adultes seules. Je ne m’attendais pas à passer la plupart de mon temps à travailler avec des amis de l’église et avec des convertis . Je ne m’attendais pas à ce que les branches ici auraient des baptêmes tous les mois, même chaque semaine parfois. Je ne m’attendais certainement pas à ce que beaucoup de ceux qui se joignent à l’église viennent d’Afrique, d’Amérique latine ou des Philippines. À un moment de ma vie, il aurait été facile de laisser certains préjugés influencer la façon dont je voyais les gens que j’ai rencontrés ici.

Mais quand je suis arrivé dans ma mission, j’ai pris la décision de rencontrer les gens là où ils étaient sur leur chemin, sans préjugé ni jugement, et juste essayer de les aider à franchir la prochaine étape sur le chemin des alliances. Et j’ai découvert qu’aimer son prochain n’était pas si difficile après tout. J’ai aussi découvert qu’aimer votre prochain — sans jugement — et essayer de les voir comme le Christ les voit, peux vraiment vous transformer, vous et eux.

CONCLUSION

Aimer les autres est un choix. Nous décidons de choisir l’amour, ou de choisir autre chose : que ce soit l’indifférence, l’ennui, le dégoût ou même la haine. Je sais que Dieu m’aime. Tout aussi important, je sais que Dieu aime chacun de vous. Chaque fois que je donne à quelqu’un une bénédiction, n’importe quel type, je ressens à quel point le Sauveur les aiment.

Ma prière est que nous puissions tous choisir l’amour, au nom de Jésus-Christ, amen.

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